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Ecrans : consensus ne veut pas dire réponses

Écrit par le 8 avril 2024


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La démonstration par Najat Vallaud-Belkacem. Un politique rêvant de come-back fait une proposition audacieuse sur le sujet des écrans, polémique assurée, jusque dans les dîners de famille. Et cela marche. Il a suffi que l’ancienne ministre de l’Education propose de limiter à 3 go notre consommation hebdomadaire d’Internet pour se réinstaller dans le débat médiatique après des années de silence. Tel était le but de l’opération, a-t-elle concédé, consciente de porter une mesure irréaliste. L’usage des écrans, l’un des rares sujets du moment à susciter de la soif sans l’assouvir.

Les politiques nouvelle génération ont au fond tous la même façon de faire. Ils regardent les sondages, détectent les sujets de préoccupation des Français, puis se saisissent du sujet, posture de réformateur, pour répondre aux attentes. Emmanuel Macron a bien vu que 40 % des parents se disaient dépassés par l’exposition de leurs enfants aux écrans (Ifop).

Il a noté aussi le rôle des réseaux sociaux lors des émeutes urbaines de l’été dernier. Les ados échappent à leurs parents, échappent à leurs professeurs : ils passent tellement de temps sur les écrans que là sont les messages qu’ils choisissent d’écouter, là est leur vraie vie.

Interdit d’interdire

Pour une fois, le constat est partagé. « Exposer un enfant très tôt aux écrans c’est perturber son apprentissage du langage », indique la LR Annie Genevard, qui défend une proposition de loi interdisant les écrans aux moins de trois ans dans les crèches et chez les assistantes maternelles. A la maison, en revanche, les parents savent quoi faire, dit-elle. Est-ce si sûr ?

Les études en tout cas s’enchaînent, sur le développement des enfants, sur le harcèlement, sur la violence des ados. Gauche, centre, droite, le consensus est large en faveur d’une régulation. Ce n’est pas si fréquent. A l’étranger, les débats sont les mêmes. En Espagne, des parents se sont mobilisés pour l’interdiction du téléphone portable en dessous de 16 ans.

Alors qu’attend-on ? Pas si vite : c’est là où les difficultés commencent. Le constat est inquiétant et partagé, mais personne ne sait trop comment y répondre. La Commission écrans installée par Emmanuel Macron a reporté ses conclusions au mois de mai. Après les grandes envolées du président, Gabriel Attal a parlé de « verrou numérique », sachant que ceux qui existent sont toujours contournés.

Quand la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, suggère que les lycéens laissent leur téléphone à l’entrée de l’établissement, la toile s’enflamme. Interdisez, vous êtes liberticides ; demandez aux plates-formes de s’autoréguler, elles vous rient au nez ; proposez un code de bonne conduite, cela paraît faiblard.

Quand on interrogeait récemment un poids lourd du gouvernement sur les mesures à venir, il retournait la question : « vous auriez une idée sur ce qu’on peut faire, vous ? »

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