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« Fallout » : une adaptation du jeu vidéo qui joue avec les genres

Écrit par le 12 avril 2024


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A l’écran, les jeux vidéo ont le vent en poupe. Après le succès de « The Last of Us » chez HBO , l’an passé, c’est désormais à «Fallout», présenté en avant-première à Canneséries , de se frotter aux arcanes de la télévision. Une adaptation délicate à mener puisque la franchise se décline en une multitude de titres, obligeant la série à se trouver une place dans un univers déjà bien fourni, jouant avec les codes du rétro-futurisme et du post-apocalyptique, sans diluer ni la violence ni l’humour noir propre à la saga.

Réalisée et coproduite par Jonathan Nolan, à qui l’on doit notamment le brillant « Westworld », la série démarre avec de faux airs de récit initiatique. Plus de 200 ans après un bombardement atomique, Lucy (Ella Purnell, repérée dans « Yellowjackets »), une habitante innocente et naïve de l’Abri atomique 33 dans lequel elle est biberonnée aux images d’antan, doit s’aventurer dans un monde bien différent de ce qu’elle imaginait, et surtout bien plus cruel, pour retrouver son père (Kyle MacLachan), enlevé par une étrange secte.

De prime abord, l’aspect gore et l’humour un peu gras du programme ne s’avèrent pas si prometteurs. Mais au fur et à mesure, « Fallout » rivalise d’impertinence et d’ingéniosité pour imaginer un monde dystopique très complexe. L’apparition des acolytes de la protagoniste, Maximus (Aaron Moten), un jeune homme engagé dans une confrérie militaire dont il est le mouton noir, et La Goule (Walter Goggins, saisissant), un chasseur de prime mutant, témoin de la fin du monde et de son malheureux renouveau, offre de nouvelles clefs de lecture au programme finalement très riche.

Comme un patchwork, la série s’amuse à piocher dans différentes esthétiques, comme la science-fiction pour les robots, le western pour les grands espaces et les films de série B pour les costumes kitsch, les décors surannés et les monstres ridicules, pour contextualiser son univers, si familier et pourtant inconnu. Le tout sur une bande-son résolument fifties qui annonce un monde bloqué dans une nostalgie morbide. Car même si « Fallout » se révèle un plaisir régressif, on découvre rapidement, comme les personnages, ce qu’il se cache sous le vernis.

Véritable réflexion sur la condition humaine, la puissance de l’argent et du complexe militaire ainsi que le bien-fondé de certaines politiques survivalistes aux Etats-Unis, « Fallout » est une réelle surprise divertissante qui fait habilement le pont entre les différentes périodes de l’histoire du pays.

Sans jamais se prendre au sérieux, cette série à grand spectacle se révèle dans son entièreté, bizarre, grotesque, pertinente et surtout très réussie. On en redemande.

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